Vendredi 17 février 2012
Pendant l’hiver, les consommations de chauffage augmentent, c’est normal. Les élèves de 4H du collège du Christ-Roi à Ottignies ont décidé de diminuer le thermostat et, ainsi, réduire la facture, afin de contribuer à l'action "gros pull" coordonnée par la Green ASBL. Le but de cette opération est de sensibiliser les jeunes à la consommation d'énergie et à son utilisation rationnelle. Les fonds récoltés par cette économie d'énergie seront versés à l'association locale "l'Entraide de Blocry". Reportage de Caroline Robert et Dominique Tournay.
source: http://www.tvcom.be/index.php/info/news/7981-operation-gros-pull-au-college-du-christ-roi
Le Christ-Roi a mis son gros pull
OTTIGNIES - À l’initiative des élèves de 4 H, le collège ottintois a diminué son chauffage. L’argent ainsi économisé va aider des familles démunies.
Certains élèves ne l’ont peut-être pas ressenti, mais hier, il faisait frisquet dans les couloirs et classes du collège du Christ-Roi d’Ottignies. À l’initiative des collégiens de 4 H, la température a été diminuée de 2 degrés Celsius au sein de l’établissement.
Nom de code de l’opération ? Gros Pull. Objectifs ? Sensibiliser les élèves à la problématique des gaz à effet de serre et à l’utilisation rationnelle de l’énergie. En outre, l’opération a permis de récolter des fonds pour une association locale. L’argent qui n’a pas été dépensé en chauffage est revenu à l’ASBL Entraide de Blocry, soit 150 €.
« Chaque année, le collège consomme entre 160 000 et 180 000 litres de mazout par an. Quand nous avons visité les installations de chauffage, alors qu’il faisait - 10°C dehors, l’école consommait 1 300 litres par jour, raconte Maxime Aouattah. Il y a 10 ans, les trois chaudières ont été remplacées, ce qui a permis une économie de 20 000 litres par an. »
Avec l’opération d’hier, quelques dizaines de litres n’ont pas été brûlés. En plus du mazout non consommé, l’école a aussi dégagé 15 % de CO2 en moins. Une goutte, certes, mais qui aura fait réfléchir tous ces jeunes.
Sans oublier qu’ils ont été dans toutes les classes expliquer leur démarche. Si les élèves de 3e ont été les moins attentifs, le message semble, selon les 4 H, être bien passé.
Yvan Boquet, le responsable d’Entraide de Blocry était lui ravi de recevoir un chèque des élèves. Lui aussi a tenu à sensibiliser les étudiants. « À deux pas du collège, il y a des gens qui ne savent plus payer leur facture de chauffage. Notre association vient en aide à ces familles en difficulté. Entre autres actions, on les dépanne financièrement pour qu’ils arrivent à régler leur loyer, les frais scolaires ou encore les factures d’énergie. »¦
En 2008, le collège du Christ-Roi a remplacé ses châssis pour réduire sa consommation d’énergie. Pierre Guerriat, le directeur, avait émis l’idée d’installer des panneaux photovoltaïques sur le toit plat et plein sud de l’école.« Mais nous n’avons pas les mêmes avantages que les particuliers au niveau des primes et de la fiscalité, regrette-t-il.Et nous ne saurons pas faire l’investissement sur fonds propres. » Dans un avenir proche, des panneaux photovoltaïques ne s’installeront donc pas sur le toit du collège.¦
Q. C.
source : http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20120218_00120187
Les élèves n’ont pas eu froid aux yeux
L.Dm. et So. De.
Mis en ligne le 18/02/2012
Le chauffage a été diminué de deux degrés au collège Christ-Roi, pour la bonne cause. Dans le cade de l’opération “Gros Pull”.
Vendredi, dernier jour, avant les vacances de carnaval, le thermostat a été baissé de deux degrés au collège du Christ-Roi à l’occasion de la journée "Effet de jeunes contre effet de serre". Pour la cinquième année consécutive, l’action "Gros Pull" était relayée en Wallonie et à Bruxelles par Green ASBL et sa campagne "Effet de jeunes contre effet de serre". Cette campagne motive les écoles à entrer en action climat avec des petits gestes à la portée de tous mais elle était initialement prévue la veille
"Mais c’était mieux de le faire vendredi, afin de ne pas anéantir les économies réalisées en relançant le chauffage le lendemain , précisent Antoine et Maxime, deux élèves de quatrième. Ainsi, la chaudière pourra être relancée progressivement à la fin des vacances."
Et s’ils confient ne pas avoir vraiment senti la différence de température dans leur classe, les élèves dont les classes se trouvent au bout du couloir et qui possèdent une façade froide ont, eux, senti la différence.
Mais ils avaient été prévenus et avaient apporté des vêtements chauds. "Nous nous sommes rendus dans toutes les classes du collège afin de prévenir et de sensibiliser les élèves aux gaz à effet de serre, à l’utilisation rationnelle de l’énergie et au protocole de Kyoto" , précise Antoine.
L’opération a aussi permis aux quatrièmes H de prendre conscience de la consommation de leur école. "Le collège est un grand bâtiment en béton équipé d’une piscine chauffée, détaille Maxime . Il consomme chaque jour 1 300 litres de mazout. Les chaudières rénovées il y a dix ans ont permis d’économiser environ 20 000 litres par an, mais, sur une année, la consommation de mazout s’élève tout de même à 160 voire 180 000 litres."
Et si l’action a permis d’économiser du CO2 et du mazout, elle avait aussi un objectif social : un chèque de 150 € (150 litres économisés) a été remis à Entraide Blocry.
"L’association basée au Bauloy compte une dizaine de bénévoles , explique Yvan Bosquet, fondateur de l’ASBL. Elle a pour objectif de venir en aide aux plus démunis. Nous tenons des permanences au Clos du Tumulus et nous distribuons des vivres deux fois par mois au Clos du Quadrille. Ces vivres viennent de la Banque alimentaire et de l’Union européenne. Elles sont distribuées à 180 voire 200 familles d’Ottignies. Soit 500 personnes." L’ASBL apporte aussi des aides financières.
Et lorsque les élèves ont émis l’idée de renouveler l’opération, le directeur a rappelé qu’il s’agissait d’une fausse économie, puisqu’il s’agit d’une non-dépense.
Pour alléger les factures énergétiques du Collège, des panneaux photovoltaïques pourraient être installés. "Cependant, les écoles ne bénéficient ni de la TVA à 6 % ni de déduction fiscale" , regrette le directeur Pierre Guerriat.
Seule solution : trouver un investisseur privé, tout en sachant que le collège date des années 60 et que le béton cause des ponts thermiques. Dans le cadre de la campagne "Effet de jeunes contre effet de serre", coordonnée par l’ASBL Green, plus de 630 écoles, 200 francophones et 430 néerlandophones, ont diminué leur chauffage de 1°C pour une économie de 8 % de CO2.
Cette journée marque l’anniversaire du protocole de Kyoto (2005) et rappelle les engagements de la Belgique en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. En une seule journée, ces 250 000 jeunes ont évité l’émission de 43 tonnes de CO2 ! Pourquoi diminuer le chauffage ? "Les chaudières fonctionnent grâce aux énergies fossiles, mazout ou gaz , répond-on à l’ASBL. P lus de 75 % des dépenses énergétiques des bâtiments sont toujours consacrées au chauffage. Le chauffage est donc une source importante de gaz à effet de serre. Le diminuer de 1°C permet d’économiser 8 % d’énergie sans perte de confort thermique ! Cet éco-geste de saison permet de prendre conscience de l’énorme consommation d’énergie fossile utilisée pour nous chauffer et de motiver chacun à mettre en place de simples gestes d’utilisation rationnelle de l’énergie". Se basant sur un sondage réalisé en 2010 auprès des écoles "Gros Pull", Green affirme que 75 % des écoles n’ont pas ressenti de différence de température lors de leur journée "Gros Pull". Par ailleurs, environ 50 % des écoles se sont dit prêtes à prolonger l’action, dont 59 % durant tout l’hiver. "De petits gestes symboliques peuvent donc aider à prendre de bonnes résolutions à plus long terme ! Diminuer le chauffage de 1°C permet d’économiser 8 % d’énergie, 2°C en moins c’est environ 16 % d’économie de CO2 : les économies peuvent être conséquentes !" En moyenne, avec 1°C en moins dans les écoles, Green a évalué l’économie de CO2 à 198 g par personne et par jour.
source :http://www.lalibre.be/actu/brabant/article/720734/les-eleves-n-ont-pas-eu-froid-aux-yeux.html